On passe sous la ligne de chemin de fer et on voit O'kick emmanché une montée et disparaître dans le bois. Pendant quelques secondes, on entend plus que le gros 600 ronfler. Puis Vincent redescend a pieds et avec une large banane sous la visière et nous annonce, "Maintenant c'est à vous".
Soyons prudent, une reco à pieds s'impose: Les yeux s'arrondissent au fur et a mesure que le cœur s'accélère. Le souffle court, un rire jaune, non contrôlé, les mains sur les genoux. Tout ça en moins de 50 mètres.
L'esprit cherche un moyen détourné pour contourner ces marches de pierres répétitives, mais pas moyen. La meilleure trace, il a raison, c'est tout droit. Il faut juste se motiver, se dire qu'il l'a bien fait lui. En avant pour CHRIST puis pour LUDO. Le  2T monte dans les tours pour avoir du couple mais au détriment de l'accroche. Les bécanes calent, les pneus sifflent, on pousse, on s'épuise. Puis son tour arrive :  "Ne réfléchis pas ,tout droit" dit la petite voix  Si ! on réfléchi !
 Je lance le CHARLES DE GAULE, j'avale ma salive et, miracle, il passe. Vincent avait raison sur un point :Tout droit jusqu'au 1er palier sans aucun arrêt. Les bras en l'air "YES WE CAN"

Le deuxième tronçon est plus soft, moins de marche mais trois virages sur plaques en angle avec augmentation de la pente où un seul passage de 15 cms est possible... Là encore c'est la banane.
La troisième zone ressemble à la "coulée du robinet" avec des marches et une pente plus marquée. Le CDG probablement déconcentré cale dans la pente mais passe. Certains tombent mais sans conséquence.
En haut à 5 en 45 mins pour 200 mètres de "spéciale" : Le feu dans le casque, l'aiguille dans le rouge, mais heureux.
Le parcours devient plus roulant, ce qui malgré la pluie fine, nous permet de nous refaire la cerise. Des descentes ridicules, des montées dans la boue, les racines des chemins creux, un peu plus tard et toujours sous le crachin, Christ44 nous quitte, avec une fuite de fourche.
Nico annonce une "petite montée sympathique". Rire jaune sous les casques pour LUDO et moi. Une fois de plus ça passe. Enfin avec du couple et du grip. Pour LUDO aux pneus sur gonflés, ça jardine dur. Et puis au détour d'un petit chemin, juste après un gué, une pente de chez pente :
Nico s'élance et disparaît a son tour. Cette fois ci les pierres roulent dans le sens inverse de la bécane. Chahuté par les marches mobiles, je perd pieds à droite puis à gauche et le CDG se prend pour un super étendard en bout de pont et décolle, tout debout sur la roue arrière. L'est haute la bête...Puis commence a redescendre et se stoppe (après un demi tour au frein à main) contre un arbre. Malheur : j'ai cassé un protége main.
L'angle augmente au fur et à mesure pour s'arrêter  75 mètres plus loin sur une route. "Ne pas caler", ouf l'honneur est sauf je suis en haut. O'kick, jaloux de ma technique, fera également un soleil au même endroit.
Le reste du parcours est plus commun mais fort agréable : trous d'eau, longues lignes droite,etc.

Une bière vite fait chez Vincent, je ramène LUDO au parking et à 13h00 je suis sous une douche bien chaude celle ci.
Cette sortie là, c'est le pied absolu. Possible uniquement l'hiver pour échapper aux randonneurs.
 
Merci à O'Kick et à Nico pour ce magnifique parcours de 50 kms environ.