Avec le temps de ces derniers jours, nos chemins habituels sont devenus quasiment méconnaissables. C'est dans une flaque géante que la Kick Ta Merde de Christophe (Omer) le lâche (habituel me direz vous) et il n'aura pas d'autre choix que de la pousser jusqu'à la terre "ferme". Le ton est donné : on ne devrait pas être trop ennuyé par la poussière ...
La montée impossible fera encore des siennes avec un nouveau record (2m de plus) pour Christophe. Mais cette fois-ci nous sommes rodés, on est équipé pour tracter les motos en difficultés.
Juju à rempilé pour une deuxième sortie avec nous, il officialise son statut de SMASH et fidèle à lui même il va en baver sur l'intégralité du parcours. Nous l'emmenons sur un secteur fraichement ouvert afin de lui mettre la pression.
Roadbook et moi passons devant et laissons la moitié des roues arrières de nos bécanes enlisées dans un torrent de boue , Omer semble flairer la bonne piste et se lance dans une cascade perdue d'avance ... il chute, un passage inconnu s'ouvre à lui, il se lance, jardinne, puis s'écrase 10 mètres plus loin pour aller brouter l'herbe une fois de plus. On se regarde avec Steph et on se retiens de ne pas souiller nos pantalons. Grand seigneur, je laisse Omer relever lui même sa bécane. Entre deux larmes, on entend le 300 de Juju s'élancer, et là ... plus rien ... laissant notre KTMiste finir son foin tout seul nous nous élançons à la recherche du Juju qui a disparu laissant son GasGas couché sur le flanc. La bête s'essoufle et cale, c'est alors qu'une tête sort d'une crevasse : c'est juju !!! D'après son explication il semblerait que l'envie subite d'un bain dans une eau aussi limpide aurait été plus forte que tout. Bref, Roadbook l'aide à grimper les quelques mètres qui le sépare de nous et on le remets sur son destrier. Ce même destrier n'ayant pas fini de se reposer se recouchera 5 mètres plus loin le long des branches laissant Juju à son deuxième sport favori : la brasse papillon sur l'herbe.
Après tout ces efforts, la grosse inconnue arrive : la jungle. Je m'élance en premier, le Gas grimpe, ça cire, ça glisse, mais je ne tombe pas. Avec l'aide de mes compagnons j'arrive au bout de la première difficulté et je fini cette ascension pour aller poser mon 300 à la fin des obstacles. Omer puis Juju irons une nouvelle fois débroussailler de leur personne les quelques genêts restés en admiration devant leur style très particulier. Il va de soi que se moquer des copains n'est pas très sympa, c'est pour cela que je signalerait que notre Roadbook ira lamentablement s'échouer contre un arbre lors d'une descente qualifiée de "piste blanche" par le président.
Rincé, Juju ne parviendra pas à finir le parcours cahotique et c'est avec l'aide de votre fidèle serviteur que sa moto terminera le dernier chemin.